simplicité

Simplicité dans l'éducation

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Les mots « simplicité » et « éducation » te semblent-ils incompatibles ?

Toi aussi, tu as un peu sous-estimé la taille de la vague d’informations qui allait te renverser en devenant parent ?

Les théories de spécialistes, les points de vue des sages-femmes, les avis des pédiatres, les articles des pédo-psychiatres, sans même parler des centaines de conseils balancés par ceux (et surtout celles) qui nous ont précédés dans cette aventure d’éducation...

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Personnellement, je l’avais sous-estimée, cette vague ! La maternité en elle-même a été le plus grand (et le plus beau !) bouleversement de ma vie. Et la vague d’informations accompagnant cette maternité n’a pas vraiment aidé à en diminuer le choc. Cet article n’a donc pas comme but d’en rajouter, à cette liste. (D’ailleurs, qui serais-je pour te donner des conseils ?!)

Cependant, je grifouille ces lignes sur mon blog, tout simplement parce que j’aurais aimé lire ce type de témoignage moi-même, et me simplifier la vie un peu plus tôt.

 

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Le problème, avec l’accès à toutes ces théories, c’est que l’on devient, sans le vouloir, une sorte de parent perfectionniste : on devrait faire ceci, surtout sans faire cela, avec ceci comme méthode, etc. Le tout, dans une panoplie qui va du soin du nourrisson au type d’alimentation (de saison, bio et local, évidemment), en passant par les couches lavables et la gestion des crises en douceur. (Croyez-en une ancienne boulimique de ce genre d’articles : je les dévorais tous !) Bref, on aimerait être « à la hauteur », et sur tous les domaines en même temps.

 Et pourtant… dans les autres sphères de notre vie, cela semble une évidence que nous ne pouvons pas être des spécialistes en tout.

Aux études, on se demandait : « Tu es en quoi ? » Et si la réponse était « en espagnol », comme moi, il était logique que l’on n'était pas en même temps en « biologie / chimie ».

Pareil dans le monde professionnel : quelqu’un qui travaille le bois en tant qu’ébéniste ne trouvera sûrement pas sa tasse de thé devant une machine à coudre. Loin de nous l’idée de le juger pour cela.

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Alors comment se fait-il que dans le métier de parent, nous visons 36'000 horizons à la fois ?

Si on se prenait quelques minutes pour se poser la question suivante :

« Quelle est MA spécialité dans l’éducation ? »

Autrement dit : « Qu’est-ce qui brûle le plus au fond de mes tripes pour mes enfants ? Qu'est-ce qui est complètement naturel et facile pour moi, qui ne l'est pas forcément pour tout le monde ? Sur quoi est-ce que je ne pourrais jamais lâcher ? De quoi serais-je spécialement fier/fière dans 20 ans, en regardant le chemin parcouru ? »

 

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Pour ma part, sans hésiter, ma spécialité est la valeur de la foi. Cette vision du monde que mes parents m’ont transmise est le plus beau cadeau que j’ai reçu, parce qu’elle me permet de trouver un sens à la vie. Cette connaissance intime de Dieu qui nous aime à l’infini (bien plus qu’un Papa terrestre pourrait le faire) et qui aime également à l’infini tout ce qu’Il a créé, voilà ce que j’ai de plus cher au cœur. Mes enfants, je n’ai pas envie d’en faire des « bons petits chrétiens » (quelle horreur…), mais j’ai envie de cultiver en eux le respect qui découle de la foi : respect pour eux-mêmes, pour les autres personnes et pour la création toute entière. Je veux qu’ils grandissent en conservant précieusement leur cœur d’enfant, avec toute la tendresse qui y est présente.

 

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Je veux qu’ils sachent où trouver la paix lorsque leurs points d’interrogation les feront trébucher, et qu’ils aient au plus profond d’eux-mêmes cette confiance solide que Quelqu’un les porte et les aime inconditionnellement.

J'ai ensuite deux autres valeurs, tout aussi importantes et chères à mon coeur, que celui de la foi : cultiver des relations profondes et réveiller la joie au milieu de notre quotidien. J'en parlerai volontiers dans un autre article un jour. Mais voici donc les contours de mon cheval de bataille à moi : foi, relations et joie.

Et là-dessus, croyez-moi, j’aime me documenter, m’informer, me cultiver : autrement dit, me spécialiser !

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Et la simplicité, dans tout ça ?

Eh bien, nous y voilà : une fois que tu as pris le temps de mettre en mots quelle est TA spécialité dans l’éducation, tu peux commencer à changer de dialogue intérieur face aux autres domaines, dans lesquels tu excelles moins. A la place de : « Euh… j’ai fait des pizzas surgelées pour la 3e fois cette semaine... la honte ! » ou « Si quelqu’un voyait le b***el à l’intérieur de mes armoires ! » ou encore « Mais quel genre de mère je suis, en laissant regarder ma fille dix-huit épisodes de Tchoupis d’affilée ?! », on se demandera alors simplement : « Quelle est ma spécialité, déjà ? Est-ce qu’aujourd’hui j’ai pu dire ou faire quelque chose avec mon enfant qui s’aligne avec cela ? »

Si c'est le cas, notre objectif est atteint. Sinon, on fera mieux demain !

Et si, par hasard, on arrive à faire PLUS que notre spécialité, on s'en félicite doublement ! "Wow ! J'ai réussi à leur faire manger des aubergines, à midi !!!" ou encore "Trop bien ! Aujourd'hui, j'ai profité de suspendre le linge avec eux, au soleil, plutôt que des le mettre dans le tumbler !" (Je précise juste que cela ne m'est encore jamais arrivé... mais peut-être, un jour !) :-)

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Je te souhaite bien du plaisir à découvrir quel est ton cheval de bataille ! (Si tu veux me dire comment il s’appelle, n’hésite pas !)

 

PS 1 : je ne résiste pas à l'envie de te transmettre mon coup de coeur absolu en matière de "réveil de la joie". Ce livre a littéralement bousculé ma manière de voir mes enfants et le but ultime de mon éducation : Qui veut jouer avec moi, de Lawrence Cohen.

 

PS 2 : Et maintenant, je vais aller acheter les pizzas surgelées pour midi ! ;-)